Matières à Rêver – Anne-Marie Vesco

Culture Expositions - Rétrospectives Exposition

Du 05/04 au 31/05/2024.
Fermé lundi et dimanche.
Du mardi au samedi, de 14h à 18h et/ou sur rendez-vous.

Galerie Béatrice Soulié
Matières à Rêver - Anne-Marie Vesco - Galerie Béatrice Soulié

Matières à Rêver – Anne-Marie Vesco

Galerie Béatrice Soulié
Quand ?
Du 5 Avr 2024 au 31 Mai 2024

Du 05/04 au 31/05/2024.

Fermé lundi et dimanche.

Du mardi au samedi, de 14h à 18h et/ou sur rendez-vous.

Combien ?
Gratuit
Où ?
Galerie Béatrice Soulié
  • Adresse : 11 Place Aux Huiles - 13001 Marseille
  • Y aller

Vernissage le vendredi 5 avril dès 17h

Anne-Marie Vesco est née en hiver et en Isère. Son milieu social ne la prédispose ni à s’engager dans une voie artistique ni à envisager des études supérieures qu’elle poursuivra pourtant à Lyon puis à Cachan d’où elle sort agrégée en Dessin et Arts appliqués de l’ENS Paris Saclay.

Artiste-enseignante à l’ENSAAMA de Paris de 1996 à 2011, puis indépendante en 2012 elle développe une œuvre d’une grande diversité formelle. En séries foisonnantes s’adressant directement à l’inconscient qu’il s’agisse de Peaux d’éléphants, Corps, Paysages, Vanités ou Curiosités.

En 2014, elle utilise des supports atypiques, comme les radiographies, le verre (fixés-sous-verre), les miroirs (peinture sous tain décapé), la résine transparente avec des inclusions (insectes, reptiles, cheveux, bijoux, poupées, végétaux, etc.) peinte à l’huile « en inversé » par couches successives. Depuis le cadre qui servira de serti jusqu’à la peinture blanche arrière, tout est à l’envers. Sans dessus dessous.

Un traitement minutieux qui sublime les scènes et les figures d’un monde baigné d’ombre et de lumière.

Cette « mise en scène » fait basculer les repères visuels sous un effet loupe magnifiant. On ne sait plus très bien distinguer le vrai du faux, le support du relief.

Si on ajoute l’étrangeté du fantastique et l’irruption de l’anormal, on obtient un surréalisme aussi étincelant que ténébreux.
Anne-Marie Vesco travaille avec des matériaux, approches et techniques improbables, sans mettre de barrières entre ce qui relève d’inspirations artistiques populaires ou savantes.

« Quand j’étais petite, on me disait que les cabinets, la curiosité, tout ça, c’était des vilains défauts. Mais c’est en cultivant l’égarement et ce retour vers l’enfance que j’ai trouvé mes
chemins dans la création. Mes travaux dérangent et font peur peut être, mais ils font aussi rêver. Je n’ai jamais cherché un style. Il est venu à moi, à force de regarder le monde en m’inspirant de ce que je trouve magique : les boules à neige, les fixés sous verre, le cinéma d’animation du russe Youri Norstein. Qu’on ne puisse pas facilement classer ma production dans un champ des arts, contemporain, artisanal, singulier … eh bien, tant mieux. C’est la mienne.
L’art, c’est la vie, qui n’existe pas sans la mort, une sorte de miroir où l’artiste et l’amateur se rencontrent chacun de leur côté. »

Tout récemment des objets assemblés en volume ont rejoint les cadres anciens dans une même démarche de perte des repères. Le naturel rejoint l’artificiel, la résine modelée transforme les coquillages, des plumes douces au toucher poussent aux ailes des sirènes. Ces assemblages « fauthentiques » sont infiniment poétiques. À force de dialoguer avec les plis et les éclats, l’artiste a fini par les traverser pour nous embarquer vers un autre monde.

Publié par : Ville de Marseille