Rituels met en résonnance les œuvres de Carolle Benitah et de Sophie Menuet dans une stance poétique au bord du temps et du corps.
Les deux artistes se croisent par les rituels de leurs écritures plastiques.
Carolle Benitah s’appuie sur des souvenirs oblitérés, des mémoires parallèles, des corps absents ou morcelés. Par ses photos et objets, cousus ou brodés, elle joue de l’archétype et de l’altérité, de la transgression, de la réparation.
Sophie Menuet travaille le temps du corps par le morcèlement, l’hybridation, par la mise en représentation, elle assemble et sculpte des matériaux divers, tissus précieux, pièces détachées, métal.
Le rituel fait d’ordre, d’attention et de constance, de répétition et d’accumulation, de conjuration et de compensation, est chargé de faire advenir un déracinement (familial), la fin d’un ordre (mémoriel), la mise à plat ou en spectacle d’un corps (contraint) et sa mise en séries non hiérarchiques.
Il construit l’ordre du monde que l’artiste a choisi.
Matérialisations, auras spectrales, idéoplasties et sécrétions médiumniques se sont raréfiées dans les années trente, avec le déclin des séances spirites. Sortant du silence, le cinématographe entraînait peut-être l’obsolescence des communications humaines avec l’au-delà. Pourtant des pratiques expérimentales produisent encore des entités étranges à l’époque de l’intelligence artificielle.
Quelques pièces sont réunies ici, cristallisées en images, en objets, parfois perceptibles au seul état de flux. Intuitions, accidents de manipulations ou aboutissement de processus complexes, radioactifs, biochimiques, psychoacoustiques, ces formes portent une part de mystère. De tels artefacts sont souvent expliqués par un jeu perceptif, une quête esthétique, ou encore des relations sociales. Devant la variété des manifestations et l’ampleur des forces en présence, ces explications sont insuffisantes. L’exposition fait l’hypothèse d’une influence métapsychique sur l’existence de tels phénomènes.
Ectoplasmes, une proposition de Pierre-Laurent Cassière avec le soutien du FRAC PACA et des Beaux-Arts de Marseille, un établissement de l’INSEAMM
#Exposition #Performance
Vincen Beeckman Louise Belin Caroline Bouissou Rémi Bragard Pierre-Laurent Cassière Guillaume Constantin Honoré Daumier Marie-Rose Frigiere Lia Giraud Julien Maire Charlotte Morabin Marie Perraud Fred Pradeau Denis Prisset Bettina Samson Jean-Baptiste Sauvage Paul Chochois Roman Signer Julien Tiberi Tatiana Trouvé Patrick Van Caeckenberg Christophe Tarkos CE1 de l’école primaire Arenc Bachas
Pour la 2e année le Centre Photographique Marseille présente une exposition originale de créations en cours, l’occasion de découvrir huit univers artistiques à la fois proches et singuliers. Ces huit démarches s’inscrivent dans une recherche générale sur la pratique de la photographie aujourd’hui, où chaque artiste a développé un fil narratif invisible, comme en filigrane de son approche esthétique.
À l’œuvre #2 propose un parcours à travers six territoires des Bouches-du-Rhône, une manière de voir comment des artistes répondent à l’impératif d’une commande. L’exposition propose également des réflexions autour de la représentation de l’histoire par l’image, et du nu contemporain.
Dans le contexte de la crise sanitaire et économique, le Centre Photographique Marseille a mis en place dès le mois de juin 2020 une série de dispositifs de soutien aux artistes et à la création avec notamment une commande publique sur différentes communes du département, le Prix Polyptyque ainsi qu’une série de résidences au niveau de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’exposition À l’œuvre #2 présente le travail fait pour la commande Patrimoine Commun 2022 par Grégoire Edouard, Pascal Grimaud, Thomas Hauser, Nina Medioni, Emma Riviera et Iris Winckler ; ainsi que le travail de sortie de résidence Pytheas 2021-2022 de Guillaume Chamahian et de Martine Dawson.
Performance et Vernissage le vendredi 5 mai
La Commande Patrimoine Commun est soutenue par le Département des Bouches-du-Rhône. La résidence Pytheas est soutenue par la DRAC PACA/Ministère de la Culture (programme Capsule).
A l’occasion de «Sud Magnétique», exposition collective consacrée au renouvellement d’une émulation artistique marseillais, les échanges entamés avec Adrien Menu n’ont depuis cessé d’être reconduits. Ils se manifestent aujourd’hui sous la forme d’une exposition personnelle, dont l’envergure témoigne de l’évolution conséquente et constante de l’œuvre, tant au plan conceptuel que formel.
Il va sans dire que les techniques et les méthodes mises en œuvre par Adrien Menu, qui n’ont de cesse de figer, d’enfouir et d’exhumer, s’articulent parfaitement à son entreprise : manifester avec autant de soin que possible l’incomplétude, le stigmate, la tendresse, la précarité et la désuétude. À l’exigence critique qui qualifiait initialement son travail, les opérations qu’il accomplit ainsi lui adjoignent une tout autre dimension, cette fois mélancolique, propice à la rêverie.
Ce projet a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation des Artistes qui lui a apporté son soutien. Il est soutenu par la Casa de Velazquez, la ville de Marseille, la région Sud, la DRAC Provence-Alpes-Côte-d’Azur – Ministère de la Culture et le département des Bouches-du-Rhône.
Daria Krotova revisite le genre de la nature morte pour Le 33. Pour l’artiste, le déplacement qu’y subit l’objet ouvre la voie aux manipulations propres à l’art contemporain. Au centre de sa reflexion, le sujet le plus baroque de la nature morte, la viande.
En partant de la Carcasse de Rembrandt explique Daria, dans la lignée de Soutine, Bacon, je réalise une transposition dans le champ de la sculpture, avec des matières proches de la représentation en 2 dimensions -papier, sanguine, aquarelle. La viande, sujet complexe, en devenant oeuvre acquiert des significations nouvelles. De même que, sous la pression du réel, d’autres sens se sont depuis introduits brutalement dans l’oeuvre, qui en portera les traces.
Daria Krotova a participé à plus de 70 expositions à Paris, Londres, Genève, Berlin, Vienne, Bruxelles, Moscou, Tbilisi. Ses oeuvres sont dans des collections publiques et privées dans plus de 10 pays et notamment aux Etats Unis (MoMa/New Art Trust) et au Royaume Uni (Saatchi).
Exposition avec le soutien du fonds CARTA
Célia Cassaï souligne que l’origine de son travail se trouve dans la marche. Elle collecte des éléments dans la nature et, assurément, elle observe aussi car les éléments qu’elle rapporte ne sont pas seulement des matériaux naturels, ils se transforment, s’inscrivent dans un processus de mutation qui fait naître des formes et qui emprunte aussi à la nature.
Elle pratique également la céramique qui repose également sur un matériau premier, la terre, transformé par le feu. Les objets qu’elle crée vont d’ailleurs agréger la terre cuite et le vivant, une création humaine à travers un medium ancestral et une création naturelle. Les œuvres récentes montrées dans la Biennale relèvent pleinement de ces trois polarités : la collecte, la transformation de la matière par la main et par la nature (…) extrait texte Romain Mathieu
« L’exposition De printemps en printemps clôture ma résidence à la compagnie, elle met en lumière un an et demi de présences à Belsunce, au rythme d’une semaine par mois. Il s’agit pour moi d’un quartier qui lie, d’une façon toujours inattendue, éminemment féconde et sans cesse mouvante, la question d‘un “vivre ensemble“ à partir d’une autre question, de quoi est composé le monde dans lequel nous vivons ?
Pendant cette résidence, j’ai glané des objets, des végétaux, des moments que la photographie retient et des documents. Je les réunis dans l’atmosphère d’une réserve : réserves de vie de quartier, réserves à rêver ou à connaître, réserves pour demain. L’espace de la compagnie accueille ce dépôt d’objets et d’images qui suscite un contact avec le public. Les visiteureuses pourront imaginer un lien entre un tesson du 1er siècle et un gant d’enfant trouvé dans la rue, voir qu’hier et aujourd’hui ne sont pas séparés. » S.H.
en partenariat avec le Musée d’Histoire de Marseille, Arnaud Bizalion Éditeur, le Centre Social Frais Vallon, Soliha, Carte blanche Région Sud, Quartiers d’été (Agence nationale de la cohésion des territoires).
Vernissage le 5 mai 2023 de 14h à 21h
« Dans notre paysage urbain, la végétation de résistance et les ruines au sens large sont comme autant de richesses insoupçonnées, mon terrain d’exploration et de recherche. L’empreinte du temps, son façonnage sur les matériaux, le recyclage d’éléments oubliés, invisibles à l’œil du passant, inspirent mon travail.
Inspirée par nos paysages, je récupère ce qui m’interpelle, des matériaux abandonnés, puis assemble et contrarie afin de composer différents fragments d’architecture ou de nature qui s’articulent et communiquent révélant ainsi une autre forme de vie.
Je construis, dé-construis compose une histoire et exprime ainsi, une nouvelle forme de poésie urbaine. »
Exposition avec le soutien de l’INSEAMM-Beaux-Arts de Marseille et de la DRAC PACA et du fonds CARTA
Une marque de fabrique de l’œuvre céramique de Vincent Verde est son irrésistible profusion visuelle. S’y impose une qualité essentielle devenue un véritable signe de reconnaissance : la virtuosité graphique.
Si superpositions et entremêlements de couleurs jouent un rôle fondamental dans l’attractivité des œuvres, un autre élément clé tient dans la maîtrise, la liberté et la souplesse du dessin, renforcés par un usage presque constant de la technique du sgraffito. De là naissent des vibrations si particulières qui tout à la fois ordonnent et animent les surfaces.
De nombreuses pièces réalisées pour cette exposition ont gagné en ampleur. Montées au colombin en cultivant un aspect irrégulier, blanc et noir dominent et elles sont animées par un motif qui n’est le produit que de la terre elle-même, lorsque c’est la variation de la matière qui diffuse animation et vibrations.
Graphique(s) : tout à la fois adjectif et nom commun, forme et tracé, objet et motif, structure et décor…
Exposition en collaboration avec Jogging
Dans le cadre du festival PAC
Nouvelle «Sortie de Presses» à l’atelier !
TCHIKEBE, imprimerie spécialisée dans les tirages d’art en sérigraphie, les impressions pigmentaires Fine Art (Giclée) et l’encadrement sur mesure.
Venez découvrir les dernières éditions produites sur les presses de l’atelier avec nos artistes invités.
Alix Delmas Christian Robert-Tissot Mrzyk & Moriceau Jeanne Susplugas Laurent Lacotte Alain Clément Vincent Bioulès Hervé Di Rosa