Réouverture du [mac] musée d’art contemporain de Marseille – Grand week-end festif

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Le 7 avril prochain, le [mac] musée d’art contemporain de Marseille accueillera à nouveau les Marseillaises et les Marseillais après quatre ans de travaux et une remarquable campagne de rénovation.

Au programme, un tout nouveau hall d’accueil, un parcours totalement réinventé, un toit-terrasse dominant la ville… Autant dire une révolution, dans cette institution du quartier de Bonneveine, proche des Calanques et du boulevard du Prado, inaugurée en 1994 et qui bénéficiait déjà d’une notoriété certaine.
Un lifting complet, donc, qui a de quoi faire de cet équipement l’un des fers de lance de la scène artistique contemporaine internationale et méditerranéenne !

L’occasion de célébrer la richesse des collections du [mac] présentées dans un nouveau parcours de visite : Parade, qui permettra aux Marseillaises et aux Marseillais de se réapproprier ce musée municipal.

Et pour fêter sa réouverture, le [mac] propose un week-end des plus festifs ainsi qu’une exposition de l’artiste italienne Paola Pivi.

UN GRAND WEEK END FESTIF DU VENDREDI 7 AU DIMANCHE 9 AVRIL

En lien avec le riche écosystème du territoire marseillais, la programmation autour de cette inauguration déborde d’imagination !

Soirée festive avec D.J., installation de foodtrucks dans la cour du musée, concerts, visites à destination du jeune public et des familles, spectacles, médiation culturelle à destination des jeunes publics, etc. Ces premiers jours d’ouverture seront ponctués par des propositions culturelles et artistiques qui promettent une inauguration festive, ouverte à toutes et à tous.

Une célébration de ce nouveau chapitre de l’existence du musée, qui donnera envie d’en arpenter les moindres recoins à qui franchira ses portes.

LE RETOUR D’UNE COLLECTION REMARQUABLE

Avec « Parade », le parcours permanent proposé pour sa réouverture, les chefs-d’oeuvre du musée n’ont jamais été montrés avec autant d’ambition.
Le [mac] gagne en festivité et en surprise, pour une expérience encore plus absorbante !

La collection contemporaine des Musées de la Ville de Marseille est l’une des plus importantes de France, avec notamment des oeuvres de Jean-Michel Basquiat, Niki de Saint-Phalle, César, Annette Messager, Robert Rauschenberg, Richard Baquié, Daniel Buren, Yves Klein… nous faisant voyager à travers 70 ans de création.

Le parcours s’est aussi enrichi de dépôts et prêts majeurs, concédés par le Musée National d’Art Moderne — Centre Georges Pompidou, le Centre National des Arts Plastiques, le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques, le Fonds Régional d’Art Contemporain Provence-Alpes Côte-d’Azur et des invitations à des artistes émergents.

Des propositions inédites voient le jour grâce à un programme de restauration des collections considérable.

Résolument contemporain, le projet curatorial nourrit une réflexion à forte dimension pédagogique sur la classification de l’art à travers certaines de ses caractéristiques distinctives. Très actuel, le parcours dissout toute hiérarchie entre les pratiques créatives.

UNE EXPOSITION ÉVÈNEMENT

Le choix d’inviter l’artiste italienne internationalement reconnue Paola Pivi semblait évident : elle ne s’interdit rien et a une approche ludique des sujets environnementaux, dans un vocabulaire plastique iconique constitué d’ours, de tableaux de perles ou d’une sculpture aux aiguilles affectueuses.
Cette invitation illustre le soutien apporté par la Ville de Marseille aux artistes, notamment ceux du pourtour méditerranéen.

Après 25,000 Covid Jokes (It’s not a joke), l’installation monumentale qu’elle présentait dans la Chapelle du Centre de la Vieille Charité en 2021, Paola Pivi revient en imaginant pour le [mac] l’exposition It’s not my job, it’s your job / Ce n’est pas mon travail, c’est votre travail.
Dans ce projet qui fait la part belle à ses pièces phares, l’artiste offre aussi une toute nouvelle œuvre participative : Free Land Scape (2023), créée spécialement pour l’espace architectural du [mac].

Entre installation et sculpture, ce parcours réalisé en toile de « jean » est une passerelle suspendue. Les visiteurs l’arpentent, expérimentent la vulnérabilité de sa membrane porteuse… Et quelles sensations ! Incertitude, désorientation, déséquilibre… Autant de ressentis forts, qui font de l’art un vecteur d’alerte face au déséquilibre du monde.

Sonic Protest Ailleurs

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Avec Anne-F Jacques, Ryoko Akama, Petronn Sphene, Valentina Vuksic, Elena Biserna et DJ Pernette Picadent

SONIC PROTEST AILLEURS
Une programmation internationale et entièrement féminine

Anne-F Jacques est une artiste sonore travaillant à Montréal.
Elle s’intéresse à l’amplification, aux interactions obliques entre matériaux et à la construction de divers systèmes et assemblages idiosyncratiques. Son (in)attention se concentre plus particulièrement sur les technologies légères, les objets banals et les sons rugueux. Elle réalise régulièrement des installations sonores, des performances et des interventions éphémères dans des endroits improbables ainsi que des ateliers sur le détournement d’électronique domestique.

Artiste japonaise basée à Manchester, Ryoko Akama aborde des situations d’écoute qui amplifient le silence, le temps et l’espace. Son travail vise à offrir des expériences temporelles/spatiales liées à la littérature, aux beaux-arts et aux médias mixtes (technologie). Elle utilise des objets petits et fragiles comme des ballons en papier et des bouteilles en verre afin de créer de minuscules événements sonores et visuels qui incarnent « presque rien » de l’esthétique. Elle compose des partitions de textes et interprète une diversité de partitions alternatives en collaboration avec des artistes internationaux.

Toutes deux collaborent depuis 2017.
Lors de performance à l’allure de work-in-progress-pour-toujours, elles déploient, dans l’espace, quantité d’engins, d’objets et de dispositifs, parfois instables, souvent fragiles et toujours erratiques. Elles organisent, alors le temps en une suite de moments où alternent attente active, prise en compte de la situation et point-charnière où la bascule et la magie peuvent opérer. Révélant l’espace en soulignant l’intensité du temps, elles jouent des situations éphémères et donnent corps au précaire.

Petronn Sphene est le projet solo de Xapheena aka Q.Q. Utslekk aka Urocerus Gigas de Guttersnipe, une manifestation singulière de « queer punk cyborg convulsing body music » qu’elle définit comme de la « No Wave Rave ». En employant des « polyceleratrix rhythms » via la violence d’une boite à rythme MPC1000, en symbiose avec des flashs futuristes de synthé et des vocaux de femme fatale aliène, Petronn Sphene induit un état de délire et d’hystérie xénoféministe qui rappelle des flashbacks acides de soirées speedcore !

Valentina Vuksic est artiste et programmeuse basée à Zurich.
Elle ausculte les sons produits à l’intérieur des ordinateurs quand ceux-ci sont violentés par des tâches qui les mettent dans le rouge. Avec des logiciels bien conçus pour mettre à mal la machine et quelques micros bien placés, elle donne à entendre ce qui se passe physiquement et mécaniquement : le calcul devient audible, les processus des processeurs perceptibles. Scratchant les disques durs à coup de routines gourmandes ou d’erreurs induites, fumant les barrettes mémoire, Valentina Vuksic est lutte contre le système (d’exploitation) et joue de de la carte mère comme personne : harddisko sur le dance-floor!
« Je travaille sur les effets collatéraux de la technologie, à travers un art sonore « fortuit », qui s’incarne dans les émissions de l’informatique, comme l’électromagnétisme. Je m’intéresse aux éclats non visuels et à ce qui pourrait être la « musique » intrinsèque de la société de surveillance. Comment la technologie et ses conducteurs produisent des « partitions » à interpréter et où la surveillance devient agentielle dans des situations particulières. Là où la « musique » et la « partition » n’ont pas de sens prédéfini et sont ouvertes au bending, de la composition à la contre-composition, à la dé-partition et à l’espace de l’improvisation. »

Elena Biserna propose un itinéraire dans ce livre qu’elle a récemment dirigé. Composé d’un essai et d’une cinquantaine des contributions, Going Out retrace l’héritage et explore les articulations actuelles des expérimentations interdisciplinaires à l’intersection de la marche, de l’écoute et de la production sonore. Pour cette présentation, le compas est dirigé vers les pratiques et les approches féministes pour mettre en dialogue (et promouvoir) un éventail de « perspectives situées » qui défient les relations spatiales hégémoniques et l’assignation de certains corps à certains espaces en generant d’autres récits de la marche et de l’écoute.

Going Out.
Walking, Listening, Soundmaking, Bruxelles, umland editions 2022, sous la direction d’Elena Biserna
Une anthologie qui retrace le long héritage et les articulations actuelles d’expérimentations interdisciplinaires à l’intersection de la marche, de l’écoute et de la production sonore. Depuis les années 1960, l’acte de marcher a permis aux artistes et aux musicien·es d’échapper à la formalité de la salle de concert ou des lieux institutionnels, pour s’engager dans des espaces publics, des environnements naturels, dans la sphère sociale et politique. La marche redéfinit les notions de composit·eur·rice, d’interprète, de public et de la musique elle-même, tout en ouvrant de nouveaux modes de perception et d’action. Going Out aborde ces développements en explorant la relation entre la marche, l’écoute et la création sonore dans les arts – des premières promenades sonores et performances itinérantes des années 1960 aux multiples projets ambulatoires d’aujourd’hui.
Le livre se compose d’un long essai d’Elena Biserna, suivi d’une anthologie de contributions historiques et contemporaines sous forme de documentation, d’essais, d’entretiens, de manifestes, de partitions, de récits et de réflexions. À travers la variété de ces contributions, le livre démontre qu’à l’intersection de la marche, de l’écoute et de la productions sonore, il existe à la fois un long héritage d’expérimentations interdisciplinaires et un vaste champ de recherches qui résonne de questions urgentes dans la pensée et la pratique spatiales critiques. Coeditors : Caroline Profanter, Henry Andersen, Julia Eckhardt

Elena Biserna est historienne de l’art et curatrice indépendante. Elle écrit, donne des conférences, facilite des workshops ou des projets collectifs, fait de la radio et parfois performe. Ses recherches portent sur l’écoute, les pratiques artistiques « situées » et leurs relations aux processus socio-culturels, à la sphère publique et politique. Ses écrits ont paru dans des publications internationales et des revues spécialisées.

Pernette Picadent (dj)
Pernette Picadent, autrefois appelée Pé Pé, trifouille et chine le disque depuis déjà une bonne poignée d’années. Disparue de la cité phocéenne où elle officiait dans les petits troquets à la mode, on l’aurait retrouvé, mangeant du bois au fin fond d’une immense forêt de pins de la campagne landaise…mystère. Elle prépare actuellement le récit en microsillons de ses nouvelles péripéties.