Médusées !

Médusées ! - Culture Expositions - Rétrospectives Photographie Sciences humaines et sociales Exposition - Coco Velten - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

L’exposition Médusées ! réunit le travail d’une vingtaine d’artistes professionnel.les et amateur.ices, mettant en lumière les représentations lesbiennes à travers la photographie contemporaine et l’écriture.

Ce projet, porté par l’association Musée Médusées, est la rencontre entre une démarche sociale et artistique. Les œuvres de l’exposition abordent l’introspection, la liberté d’être dans les lieux publics, ou encore la mise en scène amoureuse. Ce sont autant de points de départ dans ce que peuvent être la construction de soi et d’un amour en tant que lesbienne.

Ce projet participe ainsi à rendre visible les récits minoritaires, en rappelant la nécessité de créer des archives pour les communautés, le droit universel d’aimer et celui de donner matière à chacun.e pour nourrir son imaginaire.

L’exposition fait partie de la programmation de Coco Velten, projet social d’accueil et de programmation culturelle dans le quartier de Belsunce à Marseille.

Artistes exposées :

Aurore Abraham, Caroline Bonfond, Charlotte Caselles, Lili Chomat, Zoe Chauvet, Mylene Comte, Irina Dmitrovskaya, Anne-Sophie Guillet, Esteban Hell Gonzales, Shalom Joannic, Jessica Laguerre, Nicky Lapierre & Nour Beetch, Ophelie Legrand & Camille Poulain, Mila Emma Love, Sylvie Martin, Lea Michaëlis, Pauline Montagne, Alice Perotti & Luciel La Menace, Marion Renerre & Annabelle Jung & Mahe Boissin, Romeo, Loïs Rouge, Yvelizra.

Ex-machina – L’homme, la machine et les robots

Ex-machina – L’homme, la machine et les robots - Culture Expositions - Rétrospectives Sciences Nouvelles technologies Sciences humaines et sociales Exposition - Bibliothèque Départementale des Bouches-du-Rhône - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Qui n’a jamais souri en découvrant la démarche mécanique de nos cousins artificiels, les robots ? Qui n’a jamais imaginé qu’ils se posaient peut-être des questions étrangement semblables aux nôtres ?

Si les machines sont aujourd’hui omniprésentes dans notre quotidien, les robots y sont encore discrets. Toutefois, ils font partie intégrante de notre imaginaire : ils peuplent les récits de science-fiction, envahissent les chambres d’enfants et sont au cœur d’innombrables histoires.

Le rêve du robot a remplacé progressivement celui de la machine au cours des deux siècles précédents. Si la machine et le robot humanoïde sont des métaphores de leur époque, que nous disent-ils ?

Et si ces figures étaient là pour nous interpeller ? Jusqu’à nous demander si, nous aussi, nous ne sommes pas devenus des robots qui accomplissent aveuglément un programme.

L’exposition des ABD nous fait parcourir ce chemin qui mène de la naissance de la machine au robot, dans un domaine où la science et l’imaginaire se mêlent intimement avec documents d’archives, photographies d’artistes, jouets, cinéma, musique, littérature, art contemporain…

Commissaires d’exposition : Marc Atallah, directeur de la Maison de l’ailleurs, Jean-Claude Heudin, chercheur en Intelligence Artificielle.
Collections : Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Maison d’Ailleurs, musée de la science-fiction, de l’utopie et des voyages, association La Navale Marseille.
Artistes : France Cadet, Zaven Paré.
Photographes : Max Aguillera-Hellweg, Vincent Fournier, Yves Gellie, Jacques Windenberger, Franck Pourcel.

Nuit européenne des musées au Mucem

Nuit européenne des musées au Mucem - Culture Expositions - Rétrospectives Historique Divers arts Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Le Mucem accueille la Nuit européenne des musées. L’occasion de découvrir les expositions en accès libre, et de déambuler dans les espaces du musée jusqu’à minuit !

La 19e édition de la « Nuit européenne des musées » aura lieu le samedi 13 mai 2023. De la tombée de la nuit, jusqu’aux environs de minuit, les musées ouvrent gratuitement leurs portes et proposent des animations.

Les musées de France seront invités, dans les prochains jours, à inscrire leur programme sur l’agenda national « Nuit des musées ».

La Nuit européenne des musées est organisée par le ministère de la Culture.
Elle est placée sous le patronage du Conseil de l’Europe, de la Commission nationale française pour l’UNESCO et de l’ICOM (Conseil international des musées).

Initiée par le ministère de la Culture, la manifestation la « Nuit des musées », qui a succédé, depuis 2005, au « Printemps des musées », se déroule chaque année, un samedi du mois de mai, en même temps que la « Journée internationale des musées » de l’ICOM.

Le temps d’une nuit, entre le coucher du soleil et 1h du matin, le public est invité à découvrir gratuitement, de manière insolite, festive et ludique, les richesses des musées de France, ainsi que ceux d’une trentaine de pays d’Europe.

Chaque établissement participant conçoit un événement associant le talent d’artistes, de professionnels ou de bénévoles venus d’horizons divers. Chacun met en valeur, de façon originale, ses collections (Beaux-arts, art moderne, ethnographie, archéologie, traditions populaires…) en proposant des animations, en direction de tous les publics.

Au programme : expositions temporaires, visites thématiques guidées, parcours musicaux, rencontres, lectures de textes, concerts, démonstration de savoir-faire, reconstitutions historiques, mise en lumière, projections cinématographiques…

Afin que chacun, seul, en famille, entre amis, puisse composer son parcours et découvrir la magie nocturne des musées, lors d’une nuit pleine de surprises.

Une autre histoire du monde

Une autre histoire du monde - Culture Expositions - Rétrospectives Historique Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Cette exposition entend présenter de manière accessible et réflexive une histoire décentrée du monde du XIIIe au XXIe siècle. Sans prétendre représenter le monde dans sa totalité, elle propose aux visiteurs d’abandonner la perspective occidentale encore dominante aujourd’hui, afin de privilégier d’autres points de vue en Asie, en Afrique, en Amérique et en Océanie, où sculptures, peintures, textiles, cartes, objets archéologiques, manuscrits et arts décoratifs donnent à voir autrement les mondialisations successives. Ces oeuvres permettent d’appréhender le rapport au temps et à l’espace des sociétés en dehors de l’Europe tout en mettant en lumière leur manière d’écrire l’histoire. Peau de bison lakota, bambou gravé kanak, sarong historié javanais, récit de griot sénégalais témoignent de l’infinie richesse des historiographies vernaculaires.

Les voyages et les explorations des marchands, pèlerins et savants arabes, asiatiques ou africains qui «découvrent» des contrées lointaines et produisent de nouveaux savoirs vont veni bouleverser ces conceptions du monde dites traditionnelles. Les cauris africains comme les cartes de navigation chinoises nous rappellent avec force que la mondialisation fut multipolaire, en Asie centrale, dans l’Océan indien et bien au-delà. Dans le prolongement du décloisonnement progressif du globe, les Européens eux-mêmes deviennent les sujets de nombreuses et parfois déroutantes représentations, et le monde un objet de multiples curiosités et d’ambitions encyclopédistes hors d’Occident. Face au récit européocentré produit par les empires coloniaux à partir du XVIIe siècle, les souverains, les élites et les artistes des autres continents ont cherché à se réapproprier leur histoire, parfois en s’inspirant des pratiques occidentales, pour mettre en scène leur pouvoir ou la résistance anticoloniale. De nouveaux romans nationaux leur permettent aujourd’hui de réécrire leur passé en réinventant leur rapport au monde.

Commissariat :

Pierre Singaravélou, historien spécialiste des empires coloniaux et de la mondialisation, professeur au King’s College de Londres et à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne
Fabrice Argounès, géographe spécialiste d’Histoire des savoirs cartographiques et géopolitiques, enseignant à l’Université de Rouen et commissaire d’exposition
Camille Faucourt, conservatrice, responsable du pôle Mobilités et Métissages

Barvalo – Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Voyageurs…

Barvalo – Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Voyageurs… - Culture Expositions - Rétrospectives Art contemporain Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

« Barvalo », signifiant « riche » et par extension « fier » en romani, a pour sujet l’histoire et les cultures des populations romani d’Europe. L’exposition traite également de l’antitsiganisme contre lequel ceux qu’on continue d’appeler
« Tsiganes » luttent depuis un millénaire. Elle est conçue de manière collaborative par une équipe de dix-neuf personnes d’origine romani (roms, sinte, manouches, gitans, gens du voyage/voyageurs) et non-romani, de nationalités et de profils différents. Tous œuvrent à ce projet depuis 2018.

« Barvalo » se déroule en deux parties. En remontant jusqu’au début du deuxième millénaire, et aux premiers témoignages de leur arrivée en Europe, l’exposition met en lumière les ressorts par lesquels les persécutions contre les populations romani, culminant avec l’Holocauste, sont apparus et se perpétuent. Il s’agit également de reconnaître le rôle des représentations stéréotypées dans la culture et le folklore. En parallèle, le visiteur découvre la manière dont les groupes romani se sont exprimés, notamment au travers d’une langue commune, le romani, et ont agi et revendiqué leurs droits dans ces situations d’oppression.

La deuxième partie propose une réflexion contrastée sur les notions d’appartenance et d’identité en prenant le parti d’inverser le regard du visiteur à travers une installation de l’artiste Gabi Jimenez, Le musée du gadjo. Il y illustre la gadjologie, une science imaginaire et parodique de l’Autre selon la perception romani. Cet espace se présente sous la forme d’un diorama consacré à la « culture gadjo », révélant ainsi l’absurdité de l’essentialisation de l’Autre quand elle est poussée à son extrême. Il questionne le rôle du musée d’ethnographie comme diffuseur d’une
« vérité ».

En fin de parcours, une galerie de portraits de personnalités célèbres et moins connues témoigne de la richesse des cultures romani et de la fierté des différentes communautés à contribuer à la diversité culturelle des sociétés européennes afin d’affirmer haut et fort «Barvalo».

Le visiteur sera accompagné virtuellement par quatre « guides » appartenant à quatre groupes romani distincts. Leurs récits personnels et familiaux entreront en résonnance avec une histoire européenne plus large et partagée.

Dans chacune des parties, les œuvres d’artistes non-romani côtoient celles de sculpteurs, photographes et peintres romani contemporains afin de laisser les représentants de ces minorités donner leur vision de dix siècles de présence européenne et d’affirmation identitaire. L’exposition réunit plus de 200 œuvres et documents issus de collections publiques et privées françaises et européennes, dont le musée du Louvre, le musée national d’histoire naturelle à Paris, le musée d’ethnographie de Genève, les Staatliche Kunstsammlungen Dresden, le musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saône, les Archives départementales des Bouches-du-Rhône, les Archives Municipales de Marseille, la Médiathèque Matéo Maximoff, le musée de Grenoble, le musée national d’histoire et les Archives nationales roumaines, la Fondation Kai Dikhas et le European Roma Institute for Arts and Culture de Berlin, le Dokumentations- und Kulturzentrum Deutscher Sinti und Roma de Heidelberg, le Muzeum Romske Kultury de Brno. Elle fait aussi la part belle aux collections du Mucem.

Commissariat collectif :

Co-commissaires :
Julia Ferloni, conservatrice du patrimoine, responsable du pôle « Artisanat, Commerce et Industrie », Mucem
Anna Mirga-Kruszelnicka, directrice adjointe de l’ERIAC – European Roma Institute for Arts and Culture (Berlin)
Jonah Steinberg, associate professor of anthropology and director of global studies, University of Vermont (USA)
Commissaires associées :
Françoise Dallemagne, chargée de collections et de recherche, Mucem
Alina Maggiore, chercheuse, CIFRE au Mucem, doctorante en anthropologie sociale, Université Aix-Marseille /Université de Freiburg
Comité d’experts :
William Acker, juriste et chargé de mission au Port des créateurs, Toulon
Yahya Al-Abdullah, doctorant en anthropologie sociale, EHESS Paris
Nelly Debart, foraine, présidente de l’ANGVC et membre du conseil consultatif des Gens du Voyage
Bénédicte Florin, maître de conférences en géographie, Équipe Monde Arabe et Méditerranée (EMAM), laboratoire CITERES, Université de Tours
Lise Foisneau, chercheuse en anthropologie sociale CNRS/IDEMEC, Marseille
Pascal Garret, photographe et sociologue, Tours
Caroline Godard, directrice de l’association «Rencontres Tsiganes», Marseille
Gabi Jimenez, artiste plasticien et membre de l’ADVOG
Timea Junghaus, historienne de l’art, directrice de l’ERIAC, Berlin
Jean-Pierre Liégeois, sociologue, enseignant-chercheur honoraire et directeur (1979/2003) du Centre de recherche sur les Tsiganes de l’Université Paris-Descartes, consultant auprès du Conseil de l’Europe
Valentin Merlin, photographe indépendant
Cristian Padure, linguiste, enseignant-chercheur à l’université de Bucarest
Santino Spinelli, musicien, compositeur et professeur à l’université de Chieti
Sasha Zanko, étameur, président de l’association « Tchatchipen » et délégué du Forum Européen des Roms et des Gens du Voyage
Scénographie : Iva Berthon-Gajšak et Clara Launay, bgc studio
Graphiste : Fabrice Petithuguenin

••• Portes ouvertes de l’exposition « Barvalo »
Mardi 9 mai, découvrez gratuitement et en avant-première la nouvelle exposition du Mucem « Barvalo », qui a pour objet l’histoire et la culture des populations romani d’Europe.
Lors de ce vernissage, un show-case de l’artiste hip-hop Lora Yeniche sera proposé sur la terrasse du J4, suivi d’un set balkanique de DJ Soumnakaï.
Bar et petite restauration sur place dès 16h.
17h, 18h, 19h, 20h – Présentation de l’exposition par les commissaires
20h15 – Show-case de Lora Yeniche
21h15 – DJ Soumnakaï

Les Maternités de A à Z – Ta mère !

Les Maternités de A à Z – Ta mère ! - Culture Expositions - Rétrospectives Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Depuis février 2018, le Mucem dédie un espace à une découverte atypique de ses collections : située au fort Saint-Jean, la « salle des collections » interroge les fonds du musée à travers des expositions thématiques présentées sous forme d’abécédaires, appelées à être renouvelées tous les six mois. Une façon originale de faire connaître au grand public la diversité des collections du Mucem, riches de plus de 350 000 objets conservés parmi plus d’un million d’items : qu’ont-elles à nous dire sur les grands thèmes de notre existence, nos passions, nos peurs, nos croyances ?

La maternité est un thème universel et originel. Nul besoin d’être mère pour en avoir une de référence, de différents caractères, de la Madre en madone à la daronne adorée.

Toute maternité est singulière, et si le mot enceinte signifie aussi délimitée et entourée, la maternité ne se laisse pas enfermer dans un glossaire. Elle désigne tantôt un état, tantôt un établissement, ou le genre d’une représentation artistique féconde, celle de la mère à l’enfant.

Comment une langue maternelle traduit-elle le désir et le choix de devenir mère, ou pas ? Par quels termes et quelles œuvres dire l’absence de choix de n’être mère, exprimer l’infertilité, le renoncement, ou l’impensé, la perte d’un enfant ? La maternité évoque encore les figures de la belle-mère, la grand-mère, la mère absente, la mater dolorosa, la mère courage, la mère indigne, la mère nourricière.

La grande variété des collections du Mucem permet de faire le tour de chacune de ces thématiques, « de A à Z ». Après « L’Amour », « Les Animaux », « Les Reliquaires », « Le Hasard », « La Flore », « Résistances », « Je signe donc je
suis », « Une autre Italie », « Terre », le printemps 2023 fera découvrir « Les Maternités ».

Entre le mystère de l’incarnation, le miracle de la naissance et la matérialité mouvante des muqueuses, l’exposition épèle les maternités dans leur pluralité, à partir des collections exclusives du Mucem. Que racontent aujourd’hui ces objets des représentations populaires et de la société qui les a produits ? Que montrent ces maternités des statuts, des voix et des ventres des femmes ?

Alors, A comme Annonciation, Aménorrhée, Avortement ou Adoption ? E comme Enfantement, Éducation, Émancipation ou Épuisement maternel ?

L’abécédaire détricote les lieux communs, de A à Z, de la maman à la putain.

Commissaire :

Caroline Chenu, chargée de recherche et de collections, Mucem

Au Salon des arts ménagers, 1923 – 1983 – Plateau volant, motolaveur, purée minute

Au Salon des arts ménagers, 1923 – 1983 – Plateau volant, motolaveur, purée minute - Culture Expositions - Rétrospectives Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

« Plateau volant, motolaveur, purée minute », cette triade fait écho à la célèbre Complainte du progrès (Les Arts ménagers) de Boris Vian, diffusée au Salon des arts ménagers de 1956, dans laquelle le poète énumère avec humour les appareils plus ou moins fantaisistes qui envahissent le quotidien : repasse limace, atomixer, draps qui chauffent… Ces objets qui ont véritablement figuré au Salon, incarnent l’esprit d’invention et la projection dans la modernité qui en ont fait sa marque de fabrique. À la croisée des sciences, de l’industrie et de l’esthétique, et au-delà de l’événement commercial, c’est bien une forme de révolution sociale que le Salon a instaurée entre 1923 et 1983.

Pendant soixante ans, le Salon des arts ménagers a accueilli des millions de curieux venus découvrir les nouveautés en termes d’équipement domestique, d’habitat, d’organisation et de confort du foyer. Dès son origine, les innovations présentées sont photographiées dans un but documentaire et publicitaire : des dizaines de milliers de clichés ont ainsi été produits, témoignant de l’importance du visuel dans la construction d’un imaginaire de l’intérieur idéal. La société entière défile au Salon, pour se montrer, pour présenter, pour revendiquer aussi, comme la suffragette et féministe Louise Weiss en 1936, qui sous forme de performance, y fait la cuisine pour que soit accordé le droit de vote aux femmes.

Cette « visite » du Salon des arts ménagers, grande fête populaire et spectacle de la société de consommation en devenir, conduit à une réflexion sur nos pratiques quotidiennes et sur l’avenir de nos sociétés dites développées.

Dans le cadre de la célébration des 100 ans du Salon des arts ménagers, cette exposition présente des photographies originales issues des fonds des Archives nationales. Ces tirages dialoguent avec des objets, en particulier ceux exposés par le musée national des Arts et Traditions populaires au sein du Salon entre 1951 et 1959. Ce décalage entre modernité et tradition est ainsi rejoué pour illustrer une époque où les intérieurs domestiques se transforment face au progrès, bouleversement qui conduit les équipes du musée à patrimonialiser une société traditionnelle en train de disparaître.

Quelques objets marquants des innovations technologiques modifiant le mode de vie domestique seront également présentés. Des objets liés aux salons (brochures, tickets d’entrée, catalogue) ou des caricatures, publiées dans la presse de l’époque, permettront enfin de plonger dans cette histoire de l’évolution des modes de vie et des goûts, et de mieux comprendre les enjeux sociaux soulevés par le Salon des arts ménagers.

Cette exposition au Mucem est une adaptation de celle qui a été organisée par les Archives nationales du 5 février au 16 juillet 2022 sur le site de Pierrefitte-sur-Seine.

Commissariat :
Marie-Eve Bouillon, chargée d’études documentaires, Mission photographie de la direction des fonds, Archives nationales
Marie-Charlotte Calafat, conservatrice du patrimoine, responsable du département des collections et des ressources documentaires du Mucem
Enguerrand Lascols, conservateur du patrimoine, responsable du pôle vie domestique, Mucem
Scénographie : en cours
En partenariat avec : les Archives nationales

Costume Couture

Costume Couture - Culture Expositions - Rétrospectives Historique Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Les dialogues entre le costume traditionnel et la haute couture sont rarement exposés et peuvent sembler être fondés sur des contradictions : le costume traditionnel serait le fait d’un groupe, associé à un territoire et symbole de permanence, là où la haute couture correspondrait à un phénomène globalisé, adossé à des principes comme l’éphémère et le renouvellement et lié à des individualités créatrices. Pourtant, force est de constater que, depuis Paul Poiret, les créateurs ne cessent de convoquer les formes et les imaginaires attachés au costume régional, invitant à une histoire croisée entre les deux domaines.

Le projet d’exposition entend ainsi proposer un panorama des dialogues entre costume traditionnel et haute couture, depuis la structuration de celle-ci en secteur professionnel dans la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’aux productions les plus contemporaines. Intimement lié aux évolutions de la pensée folkloriste ou de la notion d’exotisme, le sujet est aussi celui de la création artistique pour laquelle les emprunts, formels ou techniques, ne s’encombrent pas toujours d’intentions idéologiques. Tout en proposant une lecture historique et contextualisée des modèles exposés, le projet met l’accent sur les processus créatifs déployés par les couturiers, dans une approche volontairement formaliste. Il n’en sera alors pas moins l’occasion de revenir sur des enjeux de définition complexes, propres à l’histoire du costume. Tantôt « régional », « traditionnel » ou « folklorique », celui-ci pourra être présenté dans toutes ses complexités terminologiques comme dans la diversité de ses usages et de ses fonctions, diversité bien souvent occultée par l’histoire des représentations.

Au cœur du projet d’exposition se trouvent les collections textiles du Mucem, ainsi que les nombreux fonds iconographiques portant sur le costume et ses représentations. Mises en regard avec des pièces de haute couture, ces collections témoignent des continuités qui irriguent l’histoire de la mode comme de la porosité des frontières entre créations artistiques et cultures populaires. Au nouveau regard que la création contemporaine permet de poser sur les costumes répond la profondeur historique que ceux-ci offrent aux œuvres des couturiers, dans un dialogue fructueux entre patrimonial et contemporain.

L’exposition présente près de 300 pièces issues des fonds du Mucem et des prêts des musées français et étrangers : Palais Galliera, musée des Arts décoratifs de Paris, musée de Quimper, Musée Yves Saint Laurent – Paris, Musée de la Mode de Marseille, Musée municipal de Bucarest. Les plus grands couturiers et maisons de haute couture seront présents: Balenciaga, Gabrielle Chanel, Chloé, Dior, John Galliano, Jean-Paul Gaultier, Philippe Guilet, Hermès, Simon Porte Jacquemus, Pascal Jaouen, Kenzo Takada, Christian Lacroix, Karl Lagarfeld, Jeanne Lanvin, Alexander McQueen, Martin Margiela, Val Piriou, Paul Poiret, Yves Saint Laurent, Paco Rabanne, Elsa Schiaparelli, Franck Sorbier, Riccardo Tisci, Valentino, Giambattista Valli, Dries Van Noten, Victor and Rolf, Clare Waigth Keller, Victor Weisanto, Bernard Wilhelm.

Commissariat :

Marie-Charlotte Calafat, conservatrice du patrimoine, responsable du département des collections et des ressources documentaires du Mucem
Aurélie Samuel, conservatrice du patrimoine

Alexandrie : futurs antérieurs

Alexandrie : futurs antérieurs - Culture Expositions - Rétrospectives Art contemporain Historique Archéologie Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

L’exposition « Alexandrie : futurs antérieurs » revisite l’histoire et le présent de la ville égyptienne, loin des mythes et des stéréotypes qui lui sont traditionnellement associés. Conjuguant deux approches – la recherche archéologique et l’art contemporain -, elle nous invite à considérer Alexandrie sous un angle inédit.

L’exposition présente des artefacts couvrant une période de plus de sept siècles, entre la fondation de la ville par Alexandre le Grand (331 av. J.-C.) et l’avènement du christianisme (381 apr. J.-C.). Elle propose également des incursions dans des vestiges datant des temps byzantins, arabo-islamiques et modernes.
À travers cette sélection de quelque 200 œuvres et objets issus des plus importantes collections muséales européennes, l’exposition met en lumière le patrimoine et l’héritage d’Alexandrie en abordant son organisation urbanistique, politique et religieuse, mais aussi la vie quotidienne de ses habitants ainsi que le rayonnement scientifique et philosophique de ce haut lieu civilisationnel du monde antique.

L’exposition s’intéresse aussi à l’Alexandrie contemporaine. Une ville marquée par une constante érosion écologique, sociale et politique, déterminée par son passé colonial et les tumultes de la mondialisation. Au fil du parcours de l’exposition, seize artistes contemporains élargissent notre regard avec des œuvres qui explorent la ville d’aujourd’hui, sa complexité et le paradoxe de ses représentations marquées par de constants allers-retours entre temps historique, temps actuel et temps imaginaire. On découvre ainsi une sélection inédite d’œuvres d’art contemporain (peintures, photographies, sculptures, installations audiovisuelles) dont trois spécialement conçues pour l’exposition par les artistes Wael Shawky, Jasmina Metwaly et Mona Marzouk.

Contexte & collaboration

Commissariat :
Volet antique :
Arnaud Quertinmont, conservateur des antiquités égyptiennes et proche-orientales au Musée royal de Mariemont
Nicolas Amoroso, conservateur des antiquités grecques et romaines au Musée royal de Mariemont
Volet contemporain :
Edwin Nasr, écrivain, commissaire indépendant et chercheur
Sarah Rifky, conseillère curatoriale, commissaire à l’Institute for Contemporary Art de l’Université Virginia Commonwealth et doctorante
Scénographie : Asli Çiçek, assistée de Maxime Descheemaecker
Co-production : exposition organisée par le Musée royal de Mariemont, Bozar – Palais des Beaux-Arts, Bruxelles (30 sept. 2022-8 janv. 2023) et le Mucem, Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Marseille.

Mardi 7 février, découvrez gratuitement et en avant-première « Alexandrie : futurs antérieurs ».

Mardi 7 février 2023 à 16h00 – Thinking with Alexandria
Une installation proposée en écho à l’exposition
Visant à explorer les villes d’Athènes, Bruxelles, Marseille et Nicosie à travers le prisme d’Alexandrie, la résidence « Caravan » a invité des artistes, chercheurs et acteurs culturels à imaginer de nouveaux modes de relation et de compréhension des processus urbains et sociaux au sein de géographies transméditerranéennes.
L’installation présente les productions de sortie de résidence des artistes.
Résidence conçue et organisée par le programme de résidence UNIDEE à Cittadellarte – Fondazione Pistoletto en Italie, sous le commissariat de Sarah Rifky et en conversation avec Edwin Nasr.

Savoir-faire textiles en Méditerranée

Savoir-faire textiles en Méditerranée - Culture Expositions - Rétrospectives Artisanat Divers arts Sciences humaines et sociales Exposition - Centre de Conservation et de Ressources du Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

La révolution industrielle, dont l’avènement a profondément bouleversé nos modes de vie, a commencé par le textile. La production artisanale, ses gestes et ses savoir-faire ont progressivement cédé la place à la mécanisation et à la standardisation. À cet éloignement technique s’est ajouté l’éloignement géographique causé par la mondialisation ; les vêtements que nous portons étant de plus en plus souvent confectionnés à l’autre bout du monde.

Comme d’autres phénomènes émanant des sociétés préindustrielles, les savoir-faire textiles traditionnels et leurs témoignages matériels ont été minutieusement étudiés, documentés, photographiés et collectés par des ethnologues dont le travail est aujourd’hui conservé au sein de musées comme le Mucem. Ces savoir-faire sont également au cœur de la démarche de l’association Itinérance Méditerranée qui a pour objectif de préserver ce patrimoine immatériel en participant à sa transmission dans une logique locale et environnementale.

L’exposition « Savoir-faire textiles en Méditerranée », conçue par le Mucem et Itinérance, met en évidence ce que le patrimoine, matériel comme immatériel, peut apporter à la création contemporaine.

Pour ce projet, des jeunes créateurs de l’École nationale supérieure des arts décoratifs se sont confrontés aux collections d’ex-voto méditerranéens du Mucem afin de réaliser une collection textile dans le cadre de leur formation ; tandis que des élèves de l’école Casa Moda de Casablanca (Maroc) se sont inspirés d’objets et de rituels liés aux cérémonies de mariage traditionnelles.

L’exposition poursuit son voyage en Méditerranée par la Tunisie et la Grèce, sur les traces des ethnologues ayant étudié ces savoir-faire textiles et à la rencontre des artisanes qui les pratiquent encore aujourd’hui, s’efforçant de les faire vivre et de les transmettre.

Commissaires :

Raphaël Bories, conservateur du patrimoine, responsable du pôle croyances et religions au Mucem
Caroline Perdrix, directrice artistique d’Itinérance