50 ans de Fiertés

50 ans de Fiertés - Culture Expositions - Rétrospectives Photographie Sciences humaines et sociales Exposition - Hangart - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Dans le cadre de la Pride de Marseille en juillet 2019, l’association Mémoire des Sexualités avait réalisé une exposition pour célébrer le 50e anniversaire des émeutes de Stonewall à New-York, où les premiers jalons du militantisme LGBT ont été posés par une communauté jusqu’alors invisible. Des Etats-Unis à Marseille en passant par Amsterdam, l’association revient sur 5 décennies de lutte à travers 19 panneaux photographiques forts de sens.

L’association Mémoire des sexualités de Marseille trouve son origine dans l’association Mémoire des homosexualités créée à Paris en 1983. C’était la 1ère idée de constituer un lieu de recueil de la mémoire LGBT. Sa « filiale » marseillaise a été créée en 1989.
Elle se fondait alors sur une documentation réunie pendant une dizaine année de vie militante, à Marseille en particulier, et sur le souhait de maintenir un foyer d’activité LGBT à un moment très difficile de la vie militante, au niveau national à cause des ravages liés au sida, et au niveau local avec l’effondrement du GLH et des Universités d’été homosexuelle (UEH).

Vernissage le 10 octobre à 18h30.

Histoires de voies, chemin de rétablissements

Histoires de voies, chemin de rétablissements - Culture Expositions - Rétrospectives Sciences Médecine Sciences humaines et sociales Exposition - Bibliothèque Alcazar BMVR - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

À Marseille, le CoFoR s’adresse aux personnes qui ont des troubles psychiques et souhaitent se rétablir. À l’occasion des Semaines d’Information sur la Santé mentale, venez découvrir une partie des témoignages réalisés tout au long de l’année. Possibilité de visite accompagnée de l’exposition le samedi 21 octobre de 14h à 17h.

Autour de l’exposition
Samedi 21 octobre à 14h
> Alcazar, auditorium
Bibliothèque vivante
Les livres sont ici des personnes que l’on peut emprunter, qui se racontent et dialoguent avec leurs lecteurs. Une expérience enrichissante et originale, l’occasion d’échanger avec ces femmes et ces hommes que vous n’auriez peut-être jamais croisés !
En collaboration avec le CoFoR, centre de formation au rétablissement.

La fabrique de l’espoir – Fêtes et réjouissances publiques à Marseille du XVIIe au XXe siècle

La fabrique de l’espoir – Fêtes et réjouissances publiques  à Marseille du XVIIe au XXe siècle - Culture Expositions - Rétrospectives Sciences humaines et sociales Exposition - Archives Municipales - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Les fêtes ou réjouissances publiques, par essence éphémères, sont paradoxalement très dépendantes de la temporalité et du souvenir : spontanées ou préparées, ponctuelles ou récurrentes, elles ont pour objectif de marquer la mémoire des hommes, par une manifestation collective, témoignant de la cohésion, voire même la communion, d’un groupe d’individus autour d’un même événement ou personne, historique ou mythique, qu’elles mettent en scène pour mieux le transcender ou sacraliser.
Phénomène collectif d’identification et de résilience, elles marquent et concrétisent surtout l’espoir d’un avenir meilleur, que ce soit après une période de crise ou à l’occasion d’un événement heureux.

Par ailleurs, suivant les évolutions de la société, les fêtes publiques sont intimement liées à la question et l’affirmation de l’identité, de l’appartenance à un groupe ainsi qu’au développement du lien social, dont elles sont le paroxysme, en mettant en avant les notions de joie, de convivialité et d’amitié.

Enfin, la portée symbolique et la nécessaire et importante logistique des fêtes dans l’espace public, qu’elles soient civiles, religieuses ou sportives, à portée locale ou nationale, induisent la mise en oeuvre de manière sous-jacente de mécanismes de pouvoir, contrôle et régulation, autant des individus que des groupes et des lieux, dont on trouve l’écho dans les archives

Autour de l’exposition

• Déambulations théâtralisées
Le 16 septembre.2023 et le 3 février 2024 à 15h30 (durée : 1h45, réservation conseillée au 04 91 55 33 75 ou dgac-archives@marseille.fr)
Par le Théâtre de Ajmer, une adaptation du spectacle « Ici les pénombres, une cartographie du XVIIIe siècle français », ou « l’envers du décor » du XVIIIe siècle, ses salons et ses alcôves, à travers les traces qu’ont laissé des anonymes ou des oubliés dans les archives judiciaires et policières, dont certaines sont conservées aux Archives municipales.

• Concerts
Le 16 décembre 2023 et le 13 janvier 2024 à 15h30 (durée : 1h30, sans réservation – se renseigner sur http://archives.marseille.fr, au 04 91 55 33 75 ou dgac-archives@marseille.fr)
Noëls provençaux et fêtes, farces et jeux, voyage musical à travers le temps.

• Conférences
– Mardi 19 septembre à 18h au musée d’Histoire de Marseille :
Les arts du spectacle : La Maison APY, un atelier de peintres-décorateurs 1873-1920
Par Ann Blanchet, Valérie Luquet et Béatrice Vigie, Musées de Marseille
– Mardi 12 décembre, à 18h au musée d’Histoire de Marseille :
Spectacles, fêtes et attractions aux expositions coloniales de Marseille, par Isabelle Aillaud, Archives municipales de Marseille
– Vendredi 19 janvier à 12h30 aux Archives municipales :
Les fêtes royales, par Jean Boutier, directeur d’études à l’EHESS
– Vendredi 16 février à 12h30 aux Archives municipales :
Les fêtes sportives, par Stéphane Mourlane, maître de conférence en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université.

• Mucem
Visites guidées des réserves du Mucem sur la thématique de la fête et des arts forains, en partenariat avec le Mucem.
Les mardis 19 septembre, 10 octobre, 14 novembre, 12 décembre 2023 et 16 janvier, 13 février 2024 à 14h15 (durée : 1h45, réservation obligatoire reservationccr@mucem.org)

La fabrique de la Méditerranée

La fabrique de la Méditerranée - Culture Expositions - Rétrospectives Artisanat Arts plastiques / graphiques Historique Peinture Sculpture Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Regards de musées

La Méditerranée est aujourd’hui largement perçue comme un élément de patrimoine universel, qu’on voudrait être partagé par l’ensemble de ses habitants, voire au-delà. D’où et de quand vient cette idée ? Comment s’est-elle forgée et par qui a-t-elle été portée ? Comment a-t-elle été « inventée » progressivement ? Quelle est sa validité aujourd’hui ? Voilà les grandes questions que soulève la nouvelle exposition semi-permanente du Mucem, qui prend la suite de l’exposition « Connectivités » ouverte en novembre 2017.

L’exposition s’intéresse à la manière dont la Méditerranée a été construite comme un élément de patrimoine, patrimoine naturel, artistique et ethnologique, trois approches dont la construction est comparable dans le temps. Elle propose de montrer comment les musées ont mis en scène le sujet Méditerranée. Les musées de sciences naturelles se sont enrichis des produits que les grandes expéditions militaires de conquêtes puis scientifiques ont engrangés. Dans les musées des Beaux-Arts, dans le sillage du « Grand Tour », ce sont les civilisations du passé qui sont mises en valeur les premières, puis les images d’un Orient rêvé, qui construisent une Méditerranée fantasmée. Les musées d’ethnologie, qui apparaissent au moment où la colonisation du sud et de l’est de la Méditerranée par les États européens se met en place, s’intéressent pour leur part aux sociétés lointaines, que la distance soit géographique ou dans la perception des différences culturelles. La sincérité de l’intérêt scientifique et humain pour l’Autre y est parfois difficile à distinguer des intérêts et des entreprises des puissances coloniales. C’est à l’aune de cette approche généalogique et critique que le positionnement du Mucem sera défini par rapport aux institutions qui l’ont précédé et par rapport à la société contemporaine.

Les grandes problématiques contemporaines que rencontre la Méditerranée seront également évoquées. Les crises qui la secouent aujourd’hui ne peuvent pas être passées sous silence face à une image patrimoniale de la Méditerranée. Un espace de parole est donné à un collectif de jeunes gens engagés, le Collectif Ascagne, réuni autour du projet de cette nouvelle Galerie, posant leur regard sur un choix d’objets, en collaboration avec les équipes du Mucem et des experts extérieurs (universitaires, usagers de l’objet, artistes…). Ce regard renouvelé participera à l’évocation, à côté de ce qui a participé de la construction de la Méditerranée, de ce qui risque de la mettre à mal : ce qui a fait et ce qui défait la Méditerranée… Si la pensée patrimoniale nait du souci d’un risque de disparition, elle est souvent une réponse à une crise. Les crises que l’espace méditerranéen connait aujourd’hui ne font que raviver ce sentiment d’urgence à sauvegarder ce qui doit et peut l’être.

L’exposition présentera le Mucem et son identité dans une dynamique historique et disciplinaire, plaçant ses collections fondatrices dans les relations qu’elles entretiennent avec d’autres domaines, afin de montrer sa filiation mais aussi sa singularité dans le paysage muséal.

Environ 300 oeuvres (peintures, sculptures, objets d’art, arts graphiques, mobiliers, objets du quotidien, costumes…), issues principalement des collections du Mucem et de grandes collections françaises, seront présentées.

Commissaire générale Mucem :
Emilie Girard, directrice scientifique et des collections
Commissaire générale adjointe Mucem :
Marie-Charlotte Calafat, conservatrice du patrimoine,
responsable du département des collections et des ressources documentaires
Commissaires Mucem :
Justine Bohbote, Raphaël Bories, Camille Faucourt, Enguerrand Lascols, Hélia Paukner, conservatrices et conservateurs

Populaire ?

Populaire ? - Culture Expositions - Rétrospectives Artisanat Arts plastiques / graphiques Historique Peinture Sculpture Sciences humaines et sociales Exposition - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Regards de musées

La Méditerranée est aujourd’hui largement perçue comme un élément de patrimoine universel, qu’on voudrait être partagé par l’ensemble de ses habitants, voire au-delà. D’où et de quand vient cette idée ? Comment s’est-elle forgée et par qui a-t-elle été portée ? Comment a-t-elle été « inventée » progressivement ? Quelle est sa validité aujourd’hui ? Voilà les grandes questions que soulève la nouvelle exposition semi-permanente du Mucem, qui prend la suite de l’exposition « Connectivités » ouverte en novembre 2017.

L’exposition s’intéresse à la manière dont la Méditerranée a été construite comme un élément de patrimoine, patrimoine naturel, artistique et ethnologique, trois approches dont la construction est comparable dans le temps. Elle propose de montrer comment les musées ont mis en scène le sujet Méditerranée. Les musées de sciences naturelles se sont enrichis des produits que les grandes expéditions militaires de conquêtes puis scientifiques ont engrangés. Dans les musées des Beaux-Arts, dans le sillage du « Grand Tour », ce sont les civilisations du passé qui sont mises en valeur les premières, puis les images d’un Orient rêvé, qui construisent une Méditerranée fantasmée. Les musées d’ethnologie, qui apparaissent au moment où la colonisation du sud et de l’est de la Méditerranée par les États européens se met en place, s’intéressent pour leur part aux sociétés lointaines, que la distance soit géographique ou dans la perception des différences culturelles. La sincérité de l’intérêt scientifique et humain pour l’Autre y est parfois difficile à distinguer des intérêts et des entreprises des puissances coloniales. C’est à l’aune de cette approche généalogique et critique que le positionnement du Mucem sera défini par rapport aux institutions qui l’ont précédé et par rapport à la société contemporaine.

Les grandes problématiques contemporaines que rencontre la Méditerranée seront également évoquées. Les crises qui la secouent aujourd’hui ne peuvent pas être passées sous silence face à une image patrimoniale de la Méditerranée. Un espace de parole est donné à un collectif de jeunes gens engagés, le Collectif Ascagne, réuni autour du projet de cette nouvelle Galerie, posant leur regard sur un choix d’objets, en collaboration avec les équipes du Mucem et des experts extérieurs (universitaires, usagers de l’objet, artistes…). Ce regard renouvelé participera à l’évocation, à côté de ce qui a participé de la construction de la Méditerranée, de ce qui risque de la mettre à mal : ce qui a fait et ce qui défait la Méditerranée… Si la pensée patrimoniale nait du souci d’un risque de disparition, elle est souvent une réponse à une crise. Les crises que l’espace méditerranéen connait aujourd’hui ne font que raviver ce sentiment d’urgence à sauvegarder ce qui doit et peut l’être.

L’exposition présentera le Mucem et son identité dans une dynamique historique et disciplinaire, plaçant ses collections fondatrices dans les relations qu’elles entretiennent avec d’autres domaines, afin de montrer sa filiation mais aussi sa singularité dans le paysage muséal.

Environ 300 oeuvres (peintures, sculptures, objets d’art, arts graphiques, mobiliers, objets du quotidien, costumes…), issues principalement des collections du Mucem et de grandes collections françaises, seront présentées.

Commissaire générale Mucem :
Emilie Girard, directrice scientifique et des collections
Commissaire générale adjointe Mucem :
Marie-Charlotte Calafat, conservatrice du patrimoine,
responsable du département des collections et des ressources documentaires
Commissaires Mucem :
Justine Bohbote, Raphaël Bories, Camille Faucourt, Enguerrand Lascols, Hélia Paukner, conservatrices et conservateurs

La Vie secrète des collections à la Belle de Mai

La Vie secrète des collections à la Belle de Mai - Culture Expositions - Rétrospectives Historique Photographie Sciences humaines et sociales Exposition - Centre de Conservation et de Ressources du Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Constituées d’un million d’objets et documents, les collections du Mucem sont conservées et accessibles au sein du Centre de Conservation et de Ressources (CCR), conçu par l’agence d’architecture Corinne Vezzoni et associés. Le CCR a ouvert ses portes en 2013 à Marseille, dans le quartier de la Belle de Mai, lors des Journées européennes du patrimoine.

En septembre 2023, le CCR fête ses 10 ans d’ouverture : 10 années durant lesquelles les collections ont été relues, enrichies, regardées et documentées dans un environnement propice aux échanges et adapté à la conservation. Cœur fonctionnel du Mucem, le CCR est pensé comme un outil au service des collections et de l’ensemble de l’équipe scientifique, mais aussi de tous les publics. Il accueille en effet chercheurs, artistes, professionnels du patrimoine, étudiants, curieux et scolaires dans ses salles de consultation, de lecture, d’exposition, et dans les réserves. Les interactions avec tous ces publics participent grandement à l’enrichissement des connaissances sur les collections.

Célébrant les 10 ans du CCR, cette exposition présente 110 objets, photographies, archives et livres du Mucem. Elle s’attache à raconter la vie du CCR et des objets de la collection à travers le regard de ceux qui l’ont constituée, étudiée, conservée et valorisée : toute l’équipe scientifique du Mucem s’est réunie autour de ce projet pour partager son amour des objets et nous en retracer les histoires pleines d’humanité.

Les objets de la collection traduisent des histoires de vie, des faits sociaux et permettent de s’interroger sur nos pratiques contemporaines, sur ce que la société d’hier dit de celle d’aujourd’hui. Ils témoignent des relations de l’homme avec son milieu, parlent d’enracinement et de construction, et sont donc une ressource pour l’humanité qu’il convient de préserver et de faire connaître. C’est à cela que s’attachent les personnels du musée.
Commissariat :
Les équipes scientifiques et des collections du Mucem coordonnées par Marie-Charlotte Calafat, responsable du département des collections, assistée par Julie Durin, Pernette Léger et Charles Riondet
Chargée de production : Léonore Branche
Scénographie et graphisme : Marion Gournay, Noémie Saïdi

Un musée dans la ville

Un musée dans la ville - Culture Expositions - Rétrospectives Conférences - Débats Architecture Photographie Sciences humaines et sociales Conférence / Débat / Rencontre Exposition - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Depuis son inauguration en juin 2013, le bâtiment conçu par Rudy Ricciotti est l’un des symboles du nouveau visage de Marseille et des mutations urbaines à l’œuvre dans ses anciens quartiers portuaires.

Dans le cadre des Journées nationales de l’architecture, le Mucem célèbre ses
10 ans en mettant l’architecture à l’honneur au cœur même de son bâtiment.
Les bâtiments ont un impact direct sur nos modes de vie autant que nous
en avons sur eux. Si les bâtiments sont des « archives à ciel ouvert » comme
le dit l’historienne Samia Henni, comment prend-on soin des espaces que
nous habitons ? De quoi les villes sont-elles les héritières ? Comment concilier
patrimoine savant et matériel avec les cultures vivantes et populaires, le
« patrimoine de la Street » ? Quelles nouvelles formes de savoirs communs
inventent les collectifs d’architectes et d’habitants ?

Tout au long d’un week-end, architectes, écrivains, artistes, sociologues,
paysagistes, chercheurs et professionnels partagent leurs réflexions avec
les Marseillaises et les Marseillais.

Un week-end de rencontres, conférences, lectures, visites, performances
et ateliers ouverts à toutes et à tous.

Projection continue du film Le Voyage en Occident de Tsai Ming-liang
(France / Taïwan, 2014, 56 min).

À ces rendez-vous savants pour tous les publics, s’ajoutent des ateliers pour
enfants qui invitera les plus jeunes à appréhender l’architecture et ses échelles
pour représenter le musée, la ville, la mer, et nous.

Une autre histoire du monde

Une autre histoire du monde - Culture Expositions - Rétrospectives Historique Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Cette exposition entend présenter de manière accessible et réflexive une histoire décentrée du monde du XIIIe au XXIe siècle. Sans prétendre représenter le monde dans sa totalité, elle propose aux visiteurs d’abandonner la perspective occidentale encore dominante aujourd’hui, afin de privilégier d’autres points de vue en Asie, en Afrique, en Amérique et en Océanie, où sculptures, peintures, textiles, cartes, objets archéologiques, manuscrits et arts décoratifs donnent à voir autrement les mondialisations successives. Ces oeuvres permettent d’appréhender le rapport au temps et à l’espace des sociétés en dehors de l’Europe tout en mettant en lumière leur manière d’écrire l’histoire. Peau de bison lakota, bambou gravé kanak, sarong historié javanais, récit de griot sénégalais témoignent de l’infinie richesse des historiographies vernaculaires.

Les voyages et les explorations des marchands, pèlerins et savants arabes, asiatiques ou africains qui «découvrent» des contrées lointaines et produisent de nouveaux savoirs vont veni bouleverser ces conceptions du monde dites traditionnelles. Les cauris africains comme les cartes de navigation chinoises nous rappellent avec force que la mondialisation fut multipolaire, en Asie centrale, dans l’Océan indien et bien au-delà. Dans le prolongement du décloisonnement progressif du globe, les Européens eux-mêmes deviennent les sujets de nombreuses et parfois déroutantes représentations, et le monde un objet de multiples curiosités et d’ambitions encyclopédistes hors d’Occident. Face au récit européocentré produit par les empires coloniaux à partir du XVIIe siècle, les souverains, les élites et les artistes des autres continents ont cherché à se réapproprier leur histoire, parfois en s’inspirant des pratiques occidentales, pour mettre en scène leur pouvoir ou la résistance anticoloniale. De nouveaux romans nationaux leur permettent aujourd’hui de réécrire leur passé en réinventant leur rapport au monde.

Commissariat :

Pierre Singaravélou, historien spécialiste des empires coloniaux et de la mondialisation, professeur au King’s College de Londres et à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne
Fabrice Argounès, géographe spécialiste d’Histoire des savoirs cartographiques et géopolitiques, enseignant à l’Université de Rouen et commissaire d’exposition
Camille Faucourt, conservatrice, responsable du pôle Mobilités et Métissages

Fashion folklore – Costumes populaires et Haute couture

Fashion folklore – Costumes populaires et Haute couture - Culture Expositions - Rétrospectives Historique Mode Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

Les dialogues entre le costume traditionnel et la haute couture sont rarement exposés et peuvent sembler être fondés sur des contradictions : le costume traditionnel serait le fait d’un groupe, associé à un territoire et symbole de permanence, là où la haute couture correspondrait à un phénomène globalisé, adossé à des principes comme l’éphémère et le renouvellement et lié à des individualités créatrices. Pourtant, force est de constater que, depuis Paul Poiret, les créateurs ne cessent de convoquer les formes et les imaginaires attachés au costume régional, invitant à une histoire croisée entre les deux domaines.

Le projet d’exposition entend ainsi proposer un panorama des dialogues entre costume traditionnel et haute couture, depuis la structuration de celle-ci en secteur professionnel dans la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’aux productions les plus contemporaines. Intimement lié aux évolutions de la pensée folkloriste ou de la notion d’exotisme, le sujet est aussi celui de la création artistique pour laquelle les emprunts, formels ou techniques, ne s’encombrent pas toujours d’intentions idéologiques. Tout en proposant une lecture historique et contextualisée des modèles exposés, le projet met l’accent sur les processus créatifs déployés par les couturiers, dans une approche volontairement formaliste. Il n’en sera alors pas moins l’occasion de revenir sur des enjeux de définition complexes, propres à l’histoire du costume. Tantôt « régional », « traditionnel » ou « folklorique », celui-ci pourra être présenté dans toutes ses complexités terminologiques comme dans la diversité de ses usages et de ses fonctions, diversité bien souvent occultée par l’histoire des représentations.

Au cœur du projet d’exposition se trouvent les collections textiles du Mucem, ainsi que les nombreux fonds iconographiques portant sur le costume et ses représentations. Mises en regard avec des pièces de haute couture, ces collections témoignent des continuités qui irriguent l’histoire de la mode comme de la porosité des frontières entre créations artistiques et cultures populaires. Au nouveau regard que la création contemporaine permet de poser sur les costumes répond la profondeur historique que ceux-ci offrent aux œuvres des couturiers, dans un dialogue fructueux entre patrimonial et contemporain.

L’exposition présente près de 300 pièces issues des fonds du Mucem et des prêts des musées français et étrangers : Palais Galliera, musée des Arts décoratifs de Paris, musée de Quimper, Musée Yves Saint Laurent – Paris, Musée de la Mode de Marseille, Musée municipal de Bucarest. Les plus grands couturiers et maisons de haute couture seront présents: Balenciaga, Gabrielle Chanel, Chloé, Dior, John Galliano, Jean-Paul Gaultier, Philippe Guilet, Hermès, Simon Porte Jacquemus, Pascal Jaouen, Kenzo Takada, Christian Lacroix, Karl Lagarfeld, Jeanne Lanvin, Alexander McQueen, Martin Margiela, Val Piriou, Paul Poiret, Yves Saint Laurent, Paco Rabanne, Elsa Schiaparelli, Franck Sorbier, Riccardo Tisci, Valentino, Giambattista Valli, Dries Van Noten, Victor and Rolf, Clare Waigth Keller, Victor Weisanto, Bernard Wilhelm.

Commissariat :

Marie-Charlotte Calafat, conservatrice du patrimoine, responsable du département des collections et des ressources documentaires du Mucem
Aurélie Samuel, conservatrice du patrimoine

Au Salon des arts ménagers, 1923 – 1983 – Plateau volant, motolaveur, purée minute

Au Salon des arts ménagers, 1923 – 1983 – Plateau volant, motolaveur, purée minute - Culture Expositions - Rétrospectives Sciences humaines et sociales Exposition - Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée - Mucem - Spectacle-Marseille - Sortir-a-Marseille

« Plateau volant, motolaveur, purée minute », cette triade fait écho à la célèbre Complainte du progrès (Les Arts ménagers) de Boris Vian, diffusée au Salon des arts ménagers de 1956, dans laquelle le poète énumère avec humour les appareils plus ou moins fantaisistes qui envahissent le quotidien : repasse limace, atomixer, draps qui chauffent… Ces objets qui ont véritablement figuré au Salon, incarnent l’esprit d’invention et la projection dans la modernité qui en ont fait sa marque de fabrique. À la croisée des sciences, de l’industrie et de l’esthétique, et au-delà de l’événement commercial, c’est bien une forme de révolution sociale que le Salon a instaurée entre 1923 et 1983.

Pendant soixante ans, le Salon des arts ménagers a accueilli des millions de curieux venus découvrir les nouveautés en termes d’équipement domestique, d’habitat, d’organisation et de confort du foyer. Dès son origine, les innovations présentées sont photographiées dans un but documentaire et publicitaire : des dizaines de milliers de clichés ont ainsi été produits, témoignant de l’importance du visuel dans la construction d’un imaginaire de l’intérieur idéal. La société entière défile au Salon, pour se montrer, pour présenter, pour revendiquer aussi, comme la suffragette et féministe Louise Weiss en 1936, qui sous forme de performance, y fait la cuisine pour que soit accordé le droit de vote aux femmes.

Cette « visite » du Salon des arts ménagers, grande fête populaire et spectacle de la société de consommation en devenir, conduit à une réflexion sur nos pratiques quotidiennes et sur l’avenir de nos sociétés dites développées.

Dans le cadre de la célébration des 100 ans du Salon des arts ménagers, cette exposition présente des photographies originales issues des fonds des Archives nationales. Ces tirages dialoguent avec des objets, en particulier ceux exposés par le musée national des Arts et Traditions populaires au sein du Salon entre 1951 et 1959. Ce décalage entre modernité et tradition est ainsi rejoué pour illustrer une époque où les intérieurs domestiques se transforment face au progrès, bouleversement qui conduit les équipes du musée à patrimonialiser une société traditionnelle en train de disparaître.

Quelques objets marquants des innovations technologiques modifiant le mode de vie domestique seront également présentés. Des objets liés aux salons (brochures, tickets d’entrée, catalogue) ou des caricatures, publiées dans la presse de l’époque, permettront enfin de plonger dans cette histoire de l’évolution des modes de vie et des goûts, et de mieux comprendre les enjeux sociaux soulevés par le Salon des arts ménagers.

Cette exposition au Mucem est une adaptation de celle qui a été organisée par les Archives nationales du 5 février au 16 juillet 2022 sur le site de Pierrefitte-sur-Seine.

Commissariat :
Marie-Eve Bouillon, chargée d’études documentaires, Mission photographie de la direction des fonds, Archives nationales
Marie-Charlotte Calafat, conservatrice du patrimoine, responsable du département des collections et des ressources documentaires du Mucem
Enguerrand Lascols, conservateur du patrimoine, responsable du pôle vie domestique, Mucem
Scénographie : en cours
En partenariat avec : les Archives nationales