Mallika Taneja
Entre prise de parole, gestes symboliques et mise en situation du public, Be Careful (Sois prudente) est un manifeste artistique et politique contre les violences faites aux femmes. Une pièce satirique dans laquelle l’artiste féministe Mallika Taneja se met en scène sans fausse pudeur et avec un sens aigu du théâtre pour dénoncer l’inconcevable.
Présentée en 2013 à New Delhi, la pièce de Mallika Taneja est toujours d’actualité en Inde et au-delà de ses frontières. Sa parole, plus que jamais percutante dans sa forme (performative) et son thème. Inspiré de faits divers qui ont provoqué un vaste mouvement civique en Inde en 2012, Be Careful remet en cause l’injonction de prudence faite aux femmes lors de leurs déplacements dans l’espace public. Prenant à bras-le-corps l’absurdité du discours sexiste – la femme, par ses tenues supposées provoquer des comportements masculins agressifs, serait seule et unique responsable des abus qu’elle subirait –
Mallika Taneja transcende sa colère originelle en un acte artistique et politique. Elle y parle d’effroi, de soumission, de violence, égrenant les préceptes du bon comportement de la femme en société dans un habile procédé à rebours du « savoir-être » érigé en loi imprescriptible ! Et joint le geste à la parole avec un humour sans concession… Réputée pour ses performances artistiques, l’artiste est également une activiste de la cause féministe à travers la création de plateformes dédiées aux femmes et l’organisation de marches nocturnes dans l’espace public.
Khalil Epi
L’artiste tunisien Khalil Epi nous immerge dans un voyage sonore et cinématographique à travers son pays natal sur les traces des musiques traditionnelles et populaires encore vivantes aujourd’hui. Fusionnant musique électronique et vidéo, il dessine une cartographie sensible comme un trait d’union entre deux rives de la Méditerranée, entre passé et présent, tradition et création.
Seul en scène, le producteur, compositeur et multi-instrumentiste Khalil Epi électrifie les images filmées en Tunisie et fait danser la musique dans une performance immersive au doux nom d’Aïchoucha. Manière toute personnelle de rendre hommage à sa grand-mère Aïcha, qui lui chantait des berceuses sfaxiennes lorsqu’il était enfant… Ici accompagné de ses machines, de son synthétiseur et face à trois écrans panoramiques, l’artiste s’inspire de la technique de l’ultrascore inventée par le compositeur Christophe Chassol et conjugue dans une synergie totale musique live et images réalisées dans différentes régions du pays.
Il brode sa propre partition, enrichit le répertoire, l’amplifie, et offre une formidable caisse de résonance aux chants de la confrérie Awamriya, des Tbal de Kerkennah au Sahli de Tataouine… Une expérience artistique inédite pour Khalil Epi, qui déploie depuis plus d’une décennie des esthétiques plurielles à la croisée de l’électro-pop, du jazz, du rock, des musiques savantes et des patrimoines sonores populaires et traditionnels des quatre coins du monde. Et une plongée hypnotique pour le public immergé au cœur des mille et un paysages humains, sonores et visuels de la Tunisie d’hier et d’aujourd’hui.
En coréalisation avec la Ville de Marseille – Musées de Marseille
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Robyn Orlin, Garage Dance Ensemble, uKhoiKhoi
Inclassable, engagée, la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin est « une fantaisiste rebelle » qui refuse de figer les choses. Pour sa première collaboration avec le Garage Dance Ensemble, elle interroge les mécanismes de la violence dans une création au pouvoir rédempteur, mélange de fiction et de réalité, de mensonge et d’espoir.
Robyn Orlin est de retour à Marseille avec une ferveur et un engagement intacts contre le racisme, les inégalités, la pauvreté. Sans jamais cesser de se réinventer comme en témoigne sa dernière création imaginée avec de nouvelles·aux interprètes, les six danseur·ses du Garage Dance Ensemble et les deux musicien·nes de uKhoiKhoi, basé·es à Okiep, ancienne région minière de la province du Cap-Nord qui concentre à elle seule l’histoire de l’Afrique du Sud colonisée. Riche de son passé, de sa culture, de son humour, mais aussi de l’absence d’humanité dont elle a déjà été victime, la ville a vécu de nouveaux traumatismes liés à la pandémie et au confinement, notamment l’explosion des violences de genre. Autant de préjudices physiques, psychologiques, sexuels et économiques subis par la communauté sud-africaine qui ont marqué Robyn Orlin au point d’en chercher le sens et de favoriser un processus de guérison. Ainsi est né …How in salts desert is it possible to blossom… (Comment fleurir dans un désert de sel ?), en écho à la vision du Garage Dance Ensemble et au leitmotiv de toutes ses créations : « Chaque individu a le droit et la possibilité de vivre et de s’exprimer à travers la danse et le spectacle. »
Coproduction Festival de Marseille
Des gestes d’ouvriers du bâtiment sont documentés par le corps d’une danseuse debout sur un échafaudage. Ils ont en commun avec l’exercice de la danse un caractère répétitif, physiquement marquant, coordonnés par un grand superviseur, chef de chantier ou chorégraphe.
Mais, au contraire des ouvriers, la chorégraphe égyptienne Eman Hussein profite du prestige que lui apporte le produit de son ouvrage. C’est pour elle l’occasion d’un puissant hommage comparatiste, critique et figuratif.
Chorégraphie, misa en scène: Eman Hussein
Dramaturgie : Nedjma Hadj Benchelabi
Conception sonore: Youssra El Hawary
Soutiens: Halaqat Brussels, Pro Helvetia Cairo
C’est la fête des hippodromes ! À cette occasion, l’hippodrome de Borély vous propose un afterwork original dans un lieu exceptionnel.
Un évènement qui marque le début de la saison estivale, connaisseur, curieux, petit ou grand, il y en aura pour tous les goûts !
Musique live, baptême poneys, et bien sûr courses hippiques rythmerons la soirée.
En famille ou entre amis, venez profiter d’une terrasse sympa et du spectacle impressionnant offert par 8 courses de galop.
Entre mer et collines, idéalement situé, l’hippodrome Borély offre un cadre magnifique et accueil de nombreuses courses tout au long de l’année depuis 1860 !
Tous les jeudis soirs, viens à la rencontre des humoristes de Marseille !
Un cocktail explosif avec un MC de génie, des humoristes chéris, et un public de folie
Benjamin Dupé – Comme je l’entends, les productions
Marseille
Artistes sur les rochers de l’île du Frioul, spectateur·ices dans des embarcations : quand la musique épouse la terre et les flots… Sous l’impulsion du compositeur et metteur en scène Benjamin Dupé, la nature devient la scène d’une expérience aventureuse et insolite à l’écoute des voix de la mer et des humain·es.
Du théâtre musical en appartement à l’opéra pour grand plateau, du solo intimiste à l’installation immersive, Benjamin Dupé aime à réinventer la forme du concert et à renouveler sa relation avec le public. Accompagné d’une chanteuse lyrique, d’un comédien et de sept musicien·nes, il nous invite à partager des sensations nouvelles, à entendre la musique et ses échos profonds, dans l’un des sites les plus remarquables du parc national des Calanques. Son opéra maritime est un manifeste écologique qui tire sa poésie de longues heures passées sur les archipels de Riou et du Frioul, situés au large de Marseille, « à ressentir leur ambiance singulière, à écouter l’environnement sonore et à observer, avec sa sensibilité de musicien, les jeux de lumière et le vol des oiseaux ». (f)riou(l) s’inspire du lieu, de sa géographie et de son histoire, et du rapport que l’espèce humaine entretient aujourd’hui avec les sites de son patrimoine naturel. Avec cet opéra en pleine nature, véritable élégie aux petites îles méditerranéennes, la nouvelle création de la compagnie Comme je l’entends nous invite à une expérience rare d’écoute et de perception.
Coproduction Festival de Marseille, GMEM — Centre national de création musicale de Marseille
En partenariat avec le Parc national des Calanques et le Conservatoire du littoral, en lien avec les organismes officiels (autorisations en cours)
Durée : 1h
Traversée : 1h pour le trajet aller, 1h pour le trajet retour
Âge : à partir de 14 ans
Sous réserve de conditions météo marine favorables.
La calanque de Morgiret n’est accessible que par voie maritime.
Vous serez acheminé·es depuis Marseille dans des petites embarcations d’où vous assisterez à la représentation (modalités précisées lors de la réservation).
Un clown.
Deux béquilles. Pas de jambes.
Un voyage tragicomique vers la découverte de la déficience physique et émotionelle.
La lumière s’allume.
Après une musique de Mahler, Carlo Môapparaît sur scène, sans jambes, suspendu en Équilibre surdeux béquilles. La première image que forme l’ensable est celle d’un M humain.
À partit de cette image débute un voyage à la découverte de son nouvel état physique, inspiépar la recherche de remèdes à tout type de déficience physique ou émotionnelle. Il présentechaque solution sous forme d’une petit création.
Le langage du spectacle est celui de l’humor gestuel du regard et du style personnel propres au clown Carlo Mô .. « eMe » nous propulse de la réalité à l’imaginaire et vicecersa par le truchement d’images poétiques, mises en valeur par un éclairage et une scénographieminimalistes
Distribution
Création et interprétation : Carlo Mô
Direction : Leandre Ribera
Scénographie : Xavier García
Production : David Berga
Costumes : Factoría Dimô
Son et lumières : Mattia Russo
Conception graphique : Maria Oria
Photographie : Genia Badano
Productions Bis
Que s’est-il passé en nous, aussi ?
Ou plutôt que ne s’est-il pas passé en nous ?
Parce qu’on le sait bien, objectivement, qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du football, que le pognon a corrompu les âmes et les corps. Pourtant on reste fidèle au poste, comme des cocus, attachés par les sentiments encore, comme portés par une force d’inertie.Passion chevillée au cœur, et qui tient à quoi ?
À l’enfance, au père en jogging vert, aux frères complices, aux copains de la cour de récréation du collège Leon Blum et au canapé du salon.
Co-production Mairie des 4/5 arrondissement, dans le cadre de leur saison culturelle
Distribution
Avant-centre : Julien Prévost (auteur et comédien )
Milieu-relayeur : Alexis Nys (co-auteur et producteur)
La Défense : Mathilde Carreau (co-mise en scène)
Sur le banc : Productions Bis (production déléguée)
Compagnie du siècle
Après une prise de conscience, Franck décide de tout lâcher pour réaliser son rêve de chanteur.
Le spectacle caresse l’idée de la crise de la quarantaine d’un hypersensible. L’histoire d’une prise de risque, Franck tente la “panenka”.
C’est aussi une loupe sur un personnage d’anti-héros .
Franck décompose puis recompose ses rapports avec son public constamment . Franck est un peu perdu , il refait surface après le confinement .
Après avoir lu, composé dans sa chambre, il est persuadé d’avoir un truc à livrer au monde. C’est l’histoire d’un mec qui après avoir longtemps vécu par procuration décide de passer le pas et monter sur scène, avec plus d’ambition que de moyen.
Co-production Mairie des 4/5 arrondissement, dans le cadre de leur saison culturelle
Distribution
De et par : Samuel Tarlet
Aide à la mise en scène : Michael Egard
Oeil extérieur : Julie Boucher
